Elle travaille le corps dans son fonctionnement physique: les sensations et les mouvements. Mais cet aspect corporel est toujours envisagé en fonction de ses liens avec l'activité du cerveau, la vie psychique de la personne et son environnement. Nous sommes tous des êtres psychomoteurs, c'est pourquoi nous entendons parler de développement psychomoteur au quotidien (à la crèche, l'école, dans le carnet de santé...). La fonction psychomotrice se développe dans l'enfance pour atteindre une certaine harmonie à l'âge adulte. Elle est basée sur trois aspects principaux: la sensori-motricité, l'affectivité et les fonctions cognitives. Ces trois aspects sont intimement liés et lorsqu'un déséquilibre apparaît dans l'un d'eux, des répercussions auront lieu sur les deux autres. C'est là qu'intervient la psychomotricité en tant que profession paramédicale.
Il observe et analyse la façon dont ces interactions se manifestent à travers le corps. Et c'est par le corps qu'il abordera son travail d'aide ou de soin. C'est le corps le médiateur principal. Il y en a toutefois d'autres qui gravitent autour comme le jeu, le sport, la danse, la relaxation, le coloriage, le chant... et tout ce qu'on peut imaginer. C'est pourquoi les enfants ont l'impression de ne faire "que" jouer (ce qui peut inquiéter les parents!). Mais derrière chaque médiation mise en place, existe un projet thérapeutique mûrement réfléchi et élaboré avec les différents acteurs de la prise en soin (patient, entourage, professionnels en lien, etc). Ce projet reste, bien sûr, toujours adaptable à de nouvelles problématiques qui pourraient surgir en cours de suivi.